Quand M. Villain n’a plus que la censure à opposer à la liberté d’expression
En Mars, le Maire de Cambrai est intervenu brutalement pour exiger le décrochage de travaux d’élèves de la section d’Art Plastique du Lycée Paul Duez exposés dans le hall du théâtre.
L’exposition avait été conçue dans le cadre d’une « quinzaine de la femme et sa place dans la société ».
Les lycéens avaient tout simplement illustré les propos sexistes, machistes et nauséeux, dont sont victimes les jeunes filles et femmes.
Un citoyen s’est senti offusqué et c’est toute une équipe d’autres citoyens qui se trouvent censuré et sanctionné et ce, sans aucune concertation !
Cet acte de censure n’avait pas de raison d’être. En effet, il n’y avait pas matière à ce que sur décision du Maire, des œuvres soient ainsi décrochées dans un bâtiment public.
L’argument de l’Adjointe à la Culture justifiant cette mesure au motif « qu’elle avait l’impression d’être dans un Musée d’Art Contemporain » ne tient pas ! (V.D.N du 8/03/17)
Une telle démarche de censure n’est pas positive et ne fait que donner raison à ceux qui veulent remettre en cause notre liberté d’expression, sous toutes ses formes, qu’elles soient portées par la plume, le dessin ou la parole…
Enfin, quand j’apprends que M. Villain a pris cette décision sans même se déplacer et sans dialoguer, j’estime cela arbitraire !
A mes yeux, on ne peut défiler en prétendant vouloir « être Charlie » et, quelques mois plus tard, agir à l’encontre de la liberté d’expression des lycées et de leurs enseignants..
Quel exemple voulons nous donner à la jeunesse qui s’engage pour que l’être humain et plus particulièrement les femmes, soient respectées ?
Comme je m’y suis engagé, j’interpellerai publiquement Monsieur le Maire, lors du conseil municipal, le 26 Juin.
Yves-Pascal Renouard
Tête de liste « Cambrai, Ensemble et Autrement »
Copyright 2018 – Yves-Pascal Renouard