RÉSISTANCE NE VEUT PAS DIRE EXTRÉMISME !

Une nouvelle fois, je salue le sérieux, la légitimité et la non-violence des « Gilets Jaunes Cambrésiens » du rond points de Fontaine Notre Dame.

Au terme de 3 semaines d’engagement, ils ont rendu visible avec d’autres, partout en France, ces Français qui souffrent en silence de la crise, des fins de mois difficiles, mais aussi de l’incapacité à se projeter dans l’avenir pour eux-mêmes et leurs enfants, faute d’emplois, d’emplois stables, de pouvoir d’achat et d’épargne.

Dès la fin de la première semaine, je suis allé à leur rencontre pour les saluer, écouter et partager.

J’y suis retourné et, mon opinion faite, j’ai fait remonter au plus haut sommet de l’Etat mes réflexions et propositions.

Aujourd’hui, j’espère que ce Mouvement Citoyen et Populaire va pouvoir garder son authenticité, j’ai envie de dire sa dignité et faire la preuve de son efficacité dans le dialogue, car c’est maintenant que tout commence après les centaines d’heures passées par tous les temps sur les ronds-points.

En effet, pour construire il faut être deux ! L’Etat a fait les premiers gestes, il faut qu’ils soient maintenant complétés par les revendications de ceux du terrain.

« Qui mieux qu’un Gilet Jaune pour exprimer l’urgente nécessité de mieux répartir la richesse, pour une justice sociale partagée sur la base de propositions réalistes ? »

A ce stade, pour avancer ; certes le mouvement doit s’organiser, mais il doit aussi, pour gagner en crédibilité et faire avancer les choses, ne pas se faire infiltrer par des extrémistes et rejeter celles et ceux qui veulent le pervertir par la violence et notamment une violence physique injustifiable.

Ce week-end sera décisif, que personne n’ajoute des larmes de sang à celles du « mal vivre » qui fait déjà tant de dégâts humains dans notre société et respectons celles et ceux, forces de l’ordre et service de secours qui servent le pays dans des conditions très difficiles, parfois même en risquant leur vie pour protéger la notre.

Protéger la République, notre bien commun, soutenir celles et ceux qui ont un emploi en ne fragilisant pas leurs entreprises, leurs commerces ou les services publics dans lesquels elles ou ils travaillent, doit être à mes yeux une préoccupation essentielle à partager dans les jours à venir.