Savoir écouter et discuter avec tout le monde...

Ce dimanche soir, j’ai voulu aller voir par moi-même sur le terrain, qui étaient ces fameux « Gilets Jaunes » dont la manifestation pacifique d’hier à Paris a été ternie et même complètement détournée par des casseurs et autres ultras. Je me suis donc rendu à la barrière de péage de Fontaine Notre Dame pour rencontrer les « #GiletsJaunes de Cambrai ». Elu de Cambrai, je ne m’arrête pas aux clichés des « biens pensants »qui font que l’on ne discute qu’avec ceux de son camps et je me refuse à imaginer que l’on ne puisse s’intéresser qu’à une partie de la population. Avant toute chose, je veux saluer la dignité des personnes rencontrées… Les femmes et les hommes de tous âges, de toutes conditions, salariés, auto entrepreneurs, commerçants, demandeurs d’emplois que j’ai rencontré, font montre d’une très grande retenue. Pas d’insulte, pas de violence, mais la volonté chevillée au cœur de faire partager au plus grand nombre leur volonté de remettre le quotidien, leur quotidien dans une perspective d’espérance pour leurs enfants, pour eux-mêmes. Leur ténacité mérite d’être saluée au regard des parcours difficiles vécus par nombre d’entre eux. Ces citoyens souhaitent être entendus et leurs revendications n’ont rien de fantaisistes, je les ai entendues et je souhaite ardemment que le Président de la République puisse y répondre dans son intervention télévisée de mardi. De mon côté, j’ai pris un engagement auprès des « Gilets Jaunes de Cambrai », celui de faire remonter au plus haut niveau à Paris, ce que j’ai pu entendre et retenir. A notre niveau, je souhaite également qu’à Cambrai, on accompagne davantage celles et ceux qui veulent tout simplement vivre mieux du fruit de leur travail ou qui, tout simplement en cherche…et ce au-delà d’un Forum pour l’Emploi, car un Forum en fin de mandat, ne fait pas une politique locale de l’emploi… Il y a urgence, à Cambrai, il y a maintenant 4 690 personnes en recherche d’emploi, soit près de 22,3 % de la population active et près de 24, 2 % de la population vit en dessous du seuil de pauvreté. Face à ces enjeux terribles qui ne remontent pas à l’élection de M. Emmanuel Macron, toutes celles et ceux qui peuvent faire quelque chose doivent se mobiliser, une ville c’est une très grande famille et dans une famille, on ne doit laisser personne sur le côté.